La séparation d’IBM en deux entités distinctes s’est officialisée le 4 novembre 2021 avec l’entrée en bourse de Kyndryl, spécialisée dans les services d’infrastructures gérés par IBM.
IBM a acté une étape majeure de son histoire en se séparant de ses activités de services informatiques qui avaient fait sa fortune en 1990 et représentaient plus du quart de son chiffre d’affaires en 2020.
Décidée par le PDG d’IBM, Arvind Krishna, cette scission impliquait pour la firme américaine de distribuer à ses actionnaires 80% des parts qu’elle possédait dans Kyndryl, IBM gardera ainsi 20% des actions de cette nouvelle entreprise mais envisage de s’en séparer dans les douze prochains mois. Kyndryl représente désormais une entreprise importante comptant 90 000 salariés pour un chiffre d’affaires annuel d’environ 19 milliards de dollars.
Pour Kyndryl, cette opération est vue comme une libération avec le quasi-doublement de la taille de son marché adressable suite à cette séparation. L’entreprise souhaite désormais envoyer ses ingénieurs dans les organisations clientes pour y installer des technologies qui jusqu’ici étaient concurrentes de produits IBM.
Même si Kyndryl restera le premier client de « Big Blue », de nouveaux partenariats importants avec Microsoft Azure, Amazon Web Services, Google Cloud ou encore Alibaba cloud sont possible avec les entreprises qui cumulent désormais plusieurs cloud. La branche d’infogérance d’IBM a déjà signé son premier partenariat au niveau mondial avec Microsoft, les deux sociétés devraient travailler ensemble pour accompagner les clients dans la migration du cloud. Par ailleurs, IBM et Kyndryl formeront un laboratoire de co-innovation où les travaux seront disponibles via Microsoft AppSource et Azure Marketplace.
Ce spin-off a principalement été fait pour répondre au défi du retour à la croissance pour cette entité d’IBM qui n’a pas connu de progression de son chiffre d’affaires annuel depuis trois ans. D’après Kyndryl, la totalité de son marché est censé croître de 7% par an d’ici à 2025 avec la hausse de demande en analyse de données, l’augmentation de la cybersécurité des entreprises et la pénurie de talents que les entreprises ne peuvent pas recruter en direct. Même si à la suite de cette séparation, Kyndryl est devenue instantanément le numéro un mondial, la concurrence est importante sur un marché qui est très fragmenté, avec des gros groupes comme DxC ou Atos, l’entreprise française, qui ne cache pas son ambition de devenir leader sur le marché.
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