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Bain et Roland Berger accompagnent l’entreprise française Artefact dans son choix de mode de développement plus flexible

Bain et Roland Berger accompagnent l’entreprise française Artefact dans son choix de mode de développement plus flexible

15 janvier 2022

Artefact, le spécialiste français d’analyse et de traitement de la donnée, créé par deux anciens de McKinsey, s’est récemment retiré de la Bourse pour permettre une croissance plus flexible. Accompagner par Bain et Roland Berger, les fonds Ardian et Cathay Capital ont simultanément été choisis.

Artefact a fait le choix d’un nouveau mode de développement en se retirant de la cotation en Bourse (l’Euronext Paris) afin de retrouver une plus grande flexibilité. Ce retrait annoncé de cotation, définitivement acté le 21 décembre, a permis aux dirigeants d’Artefact de lancer une offre publique d’achat (OPA*).

Le fonds de Ardian et du franco-chinois Cathay Capital, ont ainsi été retenus par Vincent Luciani et Guillaume de Roquemaurel les fondateurs d’Artefact. Vincent Luciani explique les raisons de ce choix :  » Ardian est à la fois un gros fonds européen avec une très bonne couverture internationale. Et nous sommes ravis de créer un champion français sur les sujets data à forts enjeux stratégiques. Par ailleurs, la Chine est notre deuxième plus gros marché après la France, un réseau dont nous sommes très fiers. Avoir Cathay à nos côtés est un atout considérable de développement. » Bain & Company aux côtés du français Ardian, et Roland Berger pour Cathay Capital, s’occupent de la due diligence* stratégique auprès des investisseurs. L’entrée au capital de ces deux fonds d’investissement a mené à une valorisation d’Artefact de 335 millions d’euros.

La sortie de Bourse d’Artefact a été réalisée pour permettre une flexibilité qui a pour objectif de faciliter l’internationalisation de l’entreprise. Se délester est une tactique de plus en plus courante parmi les entreprises en pleine transformation depuis la crise financière de 2008 et selon Vincent Luciani, cotation en bourse et agilité ne sont pas compatibles. Artefact a l’ambition de s’internationaliser en triplant la taille de l’entreprise d’ici à 2025, via notamment de la croissance externe dont l’ampleur reste encore à déterminer. Pour réaliser cette nouvelle étape de croissance rapide, les fondateurs de l’entreprise n’ont pas vu d’autre solution que de sortir de la Bourse pour obtenir des liquidités au plus vite et mettre en œuvre leur stratégie d’expansion.

Artefact s’est rapidement développée depuis sa création il y a huit ans, avec un troisième associé, Philippe Rolet, chercheur en IA. Au départ, la société de conseil était axée uniquement sur le data marketing (qui représente encore aujourd’hui un tiers de son CA), elle s’est ensuite rapidement développée sur deux autres axes : l’accompagnement dans la transformation digitale et une offre de technologies dédiées. Une dynamique de start-up et une petite équipe d’une soixantaine de collaborateurs jusqu’en 2017, qui a mené au rachat d’Artefact par un géant du digital marketing, sept fois plus gros que lui. Cette acquisition va permettre à Artefact d’être cotée à la Bourse de Paris et de poursuivre sa croissance. L’entreprise est aujourd’hui implantée en Europe, en Asie, et aux États-Unis et compte 85 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020 et 2021, ainsi que 800 salariés. Parmi ses gros clients, on compte L’Oréal, Danone, Sanofi, Orange, Samsung et Unilever.

Dès 2022, avec l’arrivée des nouveaux investisseurs Ardian et Cathay, de nombreux projets vont être mis en œuvre par les co-CEO et fondateurs de l’entreprise. En effet, ces derniers ont la volonté de diversifier les secteurs d’activités d’Artefact en pesant sur les secteurs de la banque et de l’automobile en plus des secteurs de la santé et de l’industrie sur lesquels ils sont déjà bien implantés. Afin d’optimiser son développement, l’entreprise a également lancé un centre de recherche en partenariat avec l’université de Boston. Artefact souhaite également développer son mode de recrutement. L’entreprise ambitionne de réaliser 500 recrutements en 2022, dans des profils purement tech, mais également business, et quelques spécialistes en digital marketing. L’entreprise n’hésitera pas à recourir à d’anciens et d’actuels consultants.

*Une Offre Publique d’Achat (OPA) est une offre amicale ou inamicale proposée par une entreprise pour acquérir l’ensemble du capital d’une autre entreprise cotée en Bourse. Réglementées, les procédures d’OPA sont contrôlées par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF)

* La due diligence désigne l’ensemble des vérifications qu’un acquéreur ou investisseur va réaliser avant une transaction dans le but de se faire une idée précise de la situation d’une entreprise



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